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Aryballe Peytel. |
L’art médical se structure en Grèce au V siècle av. J.-C. avec la naissance d’une littérature médicale spécialisée, le 'Corpus Hippocratique'. Durant toute l’Antiquité, la médecine reste profondément liée à la culture grecque et à la personne d’Asclépios/Esculape. Elle fait peu à peu son entrée à Rome au III siècle av. J.-C
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Boîte d’amputation Charrière |
Hier comme aujourd’hui, les premiers gestes médicaux relèvent de l’examen clinique: prendre les constantes vitales (pouls, tension artérielle), ausculter en écoutant les bruits du coeur et des poumons, examiner tympans et gorge, palper. Viennent ensuite les gestes thérapeutiques, guidés par des instruments toujours plus précis mais l’essentiel de l’équipement de petite chirurgie est déjà en place dans l’Antiquité.
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Mobilier conservé de la trousse d’oculiste de Reims |
L’identité du médecin romain ressort à la fois des reliefs et épitaphes des tombes, avec notamment la stèle funéraire dite de l’oculiste (Musée de Bar-le-Duc) et celle d’une femme médecin medica (Musées de la Cour d’or-Metz métropole), mais aussi du type d’instruments déposés dans les sépultures.
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Aiguilles à cataracte et leur étui |
L’ensemble de l’instrumentarium du médecin romain est présenté en vitrine par «spécialité médicale»: des instruments d’usage courant, ventouse et scalpel, en passant par les balances, mortiers, boîtes, et balsamaires pour la préparation et conservation des médicaments, comme la boîte à médicament en ivoire de Coire (Suisse), aux instruments hautement sophistiqués comme le fameux speculum vaginal et les aiguilles à cataracte.
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Parts d’herbier et graines en pot. |
La botanique médicale antique offre un arsenal thérapeutique d’une grande richesse. À côté des préparations simples, que les diététiciens d’aujourd’hui rangeraient sans doute du côté des alicaments, on trouve des recettes plus élaborées qui correspondent à nos médicaments, où se mêlent différentes substances, végétales, minérales et animales. Parts d’herbier prêtées par l’Université Claude Bernard Lyon 1 et éditions anciennes de livres de botanique conservés à la Bibliothèque municipale présentent certaines de ces plantes médicinales.
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Composition de balsamaires |
Les médecins attachent autant d’importance à conserver la santé qu’à la rétablir. En traitement préventif, le régime allie une alimentation saine aux promenades, aux exercices physiques et aux bains. Galien différencie l’art de la toilette, qui vise à entretenir la beauté naturelle, de l’art du maquillage, qu’il qualifie d’artifice.
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Squelette de femme polytraumatisée |
Un certain nombre de nuisances et pollutions dénoncées aujourd’hui existaient sans doute dès l’époque romaine. Diverses pathologies (arthrose, rhumatismes, maladies infectieuses...), ainsi que des traumatismes sont discernables sur les restes osseux. Ces derniers portent aussi les traces des soins prodigués aux malades, comme les fractures réduites et consolidées, ou encore ce cas exceptionnel de trépanation guérie visible sur un fragment de crâne étudié par le Laboratoire d’Anthropologie de Lyon.
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Gemme- Asclépios avec patère et serpent |
8. QUAND LES DIEUX VIENNENT AU SECOURS DES HOMMES
Quand la science se révèle impuissante, on s’en remet alors aux dieux : statues et reliefs représentant le couple guérisseur, Esculape, dieu de la médecine et sa fille, Hygie, déesse de la santé, sont exposés ici (relief du Musée du Louvre). Le recours fréquent aux divinités salutaires se manifeste par des ex-voto offerts pour demander leur intervention ou les remercier de leur action bienfaisante. Enfin des amulettes et des gemmes témoignent des pratiques magiques et des vertus thérapeutiques attribuées aux pierres.
Numérisée, adapté et illustré par Leopoldo Costa.
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